vendredi 30 décembre 2011

La fonte des glaciers du Pérou menace l'approvisionnement en eau

Le bassin du Rio Santo, au Pérou, pourrait se retrouver face à une grave pénurie d'eau, la fonte des glaciers provoquant une diminution de l'approvisionnement en eau, soit 20 à 30 ans plus tôt que prévu.
Les glaciers de la Cordillère Blanche, dans les Andes péruviennes, qui couvraient quelque 850 kilomètres carrés dans les années 1930, ne couvrent désormais plus qu'un peu moins de 600 kilomètres carrés, selon une nouvelle étude.

Les glaciers sont trop petits pour maintenir les niveaux de débit d'eau des rivières, ce qui signifie qu'ils seront probablement 30% inférieurs aux niveaux les plus bas rencontrés pendant les saisons sèches.

Selon le World Glacier Monitoring Service, 90% des glaciers étudiés sont en train de fondre face à la hausse des températures. (7sur7Sydney/ca)
© afp
29/12/11 02h17
 

 

Par Quentin Mauguit, Futura-Sciences
 
Un glacier himalayen, le Ngozumpa, est affecté par le réchauffement climatique. Un cas banal mais en l'occurrence inquiétant car la fonte de ses glaces agrandit un gigantesque lac dont les parois sont instables. Il n’y a aucun risque de rupture... pour le moment.
Le glacier himalayen Ngozumpa descend du Cho Oyu, la sixième plus haute montagne du monde (8.201 mètres d’altitude). En Himalaya aussi, le réchauffement climatique est responsable de la fonte de ses glaces. Des lacs se forment à la surface du Ngozumpa et des torrents s’écoulent à l’intérieur. Toute l’eau libérée aboutit dans un grand lac situé à la base du glacier. Ce lac est retenu par une moraine, c'est-à-dire par un empilement de fragments de roches granitiques. Il pourrait à terme mesurer 6 km de long, 1 km de large et 100 m de profondeur. L'eau retenue pourrait alors causer la rupture de la moraine et se déverser dans la vallée, engendrant des dégâts catastrophiques.
Des scientifiques étudient attentivement ce glacier pour comprendre tous les processus mis en cause et pouvoir prendre des mesures de précaution. Certains résultats sont étonnants et montrent à quel point les volumes d’eau impliqués sont prodigieux. Un exemple est donné par Ulyana Horodyskyj, de l’université du Colorado à Boulder, dans un article de la BBC. Un lac situé cette fois sur le glacier a déjà perdu 100.000 m3 d’eau en 2 jours et il ne lui a fallu que 5 jours pour en récupérer la moitié. Il est dès lors possible de se faire une idée de la quantité d’eau pouvant alimenter le lac principal chaque jour de l'été.
Malgré ces chiffres impressionnants, le lac principal devrait mettre une vingtaine d’années pour se remplir totalement mais, étant donné les difficultés d’accès dans la région, il faut agir des maintenant.
 

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